Les chenilles processionnaires

Les processionnaires regroupent deux espèces de papillons de nuit : la Processionnaire du pin et la Processionnaire du chêne surtout connues pour leurs chenilles.

Très présentes sur la commune depuis 2017, les processionnaires regroupent deux espèces de papillons de nuit : la Processionnaire du pin (Thaumetopoea pityocampa) et la Processionnaire du chêne (Thaumetopoea processionea) surtout connues pour leurs chenilles.

En effet, leur nom provient du déplacement en file indienne de ces dernières. Ces chenilles se nourrissent respectivement de pins (et autres résineux comme les cèdres) et de chênes (voire de noyers).

      

         

D’origine méditerranéenne, on observe depuis quelques décennies une expansion de son aire de répartition vers le nord, atteignant désormais la région parisienne (environ 50 kilomètres par décennie).

Favorisée par les températures douces, le réchauffement climatique lui est bénéfique.

Ces deux espèces posent 2 problèmes majeurs.

  1. Les chenilles en grand nombre entraînent une défoliation importante des arbres (diminution de la quantité de feuilles) sur lesquels elles se nourrissent.
    Cette défoliation provoque un ralentissement de la croissance de l’arbre sans entrainer sa mort.
    Elle déclenche toutefois un affaiblissement de ses défenses face aux maladies et autres ravageurs.
  2. Lorsqu’elles se sentent en danger, ces chenilles projettent des soies urticantes.
    Ces dernières sont minuscules et peuvent facilement être portées par le vent ; elles peuvent entraîner des problèmes dermatologiques, ophtalmiques voire respiratoires pour les humains comme pour les animaux

Initialement, chaque espèce de chenille suivait un cycle de développement bien précis : la procession avait lieu une fois par an. Suite à la hausse des températures et notamment aux hivers doux, des descentes sont désormais constatées plusieurs fois par an.

Après la procession, les chenilles s’enterrent dans le sol pour une durée d’un mois. Leur développement s’arrête : elles entrent en diapause. Si les conditions ne leurs sont pas favorables, cette diapause peut aller jusqu’à 4 ans. Une fois terminée les chrysalides se transforment en papillon et sortent de terre. Le cycle recommence avec la ponte des papillons sur les aiguilles du pin ou les branches du chêne.

Des cocons de chenilles processionnaires du pin peuvent être visibles en hiver de novembre à janvier. Ceux des chenilles processionnaires du chêne sont visibles au printemps de mai à juin dans la commune.


Comment contenir l'expansion ? Différentes méthodes existent :

L’échenillage

Cela consiste à retirer les cocons manuellement dans les arbres soit en coupant la branche où se trouve le nid d’hiver (pour le pin) soit en brûlant directement le cocon sur le tronc (pour le chêne).

Attention, n’intervenez pas vous-même ou prenez toutes vos précautions (lunettes, gants, manches longues) car les soies de la chenille peuvent conserver un caractère urticant plusieurs mois.


Les oiseaux

Plusieurs espèces d’oiseaux sont capables de s'alimenter de chenilles processionnaires.

Par exemple :

  • la mésange charbonnière,
  • la mésange huppée,
  • la huppe fasciée
  • ou encore le coucou gris (moins présent sur le territoire de Combs-la-Ville)

Sont des espèces qui sont insensibles aux soies urticantes et peuvent passer outre cette barrière défensive.

Ainsi, la mise en place de nichoirs à mésanges dans les zones à risque sur la commune permet le développement des populations de ces oiseaux, et donc la régulation naturelle des chenilles dans les arbres infestés.


Les chauves-souris

Les gîtes à chiroptères (chauve-souris) permettent d’accueillir ces mammifères nocturnes pour se reposer la journée.

Leur action de prédation s’effectuera la nuit lors de la capture des papillons de nuit.


Les éco-pièges

Les pièges à phéromones (ou éco-pièges) permettent de capturer les mâles et de canaliser la reproduction.

Ces pièges sont peu efficaces quand la concentration d’arbres existe.


Le traitement biologique

Le traitement biologique au Bacillus Thuringiensis agit sur les parois intestinales de la larve provoquant sa mort.

La commune a fait le choix de ne pas utiliser cette technique car elle nuit aux autres larves de lépidoptères (entre autre), reste stockée dans le sol et peut être ingérée par les oiseaux prédateurs de larves.



BILAN

Chenilles processionnaires du pin :

Une entreprise intervient chaque année sur la commune pour écheniller mécaniquement les cocons présents sur les arbres des espaces publics Désormais les conifères ne sont plus plantés sur les sites accueillant du public (cour d’école, espaces verts,..) à la place des variétés locales (érable champêtre, orme, charme...) sont privilégiées.

Un arrêté a été mis en place pour encourager les habitants et structures à agir contre ces espèces.

En 2020, les zones occupées par les chenilles processionnaires du chêne sont principalement concentrées au niveau de la Borne blanche et du Bois l’Evêque. Les chenilles processionnaires du pin quant à elles, sont présentes sur les espaces verts qui accueillent des pins.


Action pour lutter contre les chenilles processionnaires du pin

En 2018, les trois quart des 450 pins de la ville étaient infestés avec 5000 cocons.

En 2020, 13 pins étaient infectés par 67 cocons.

Au vue de la diminution du nombre de cocon, le résultat des actions effectuées contre ces chenilles sont positives.


Action pour lutter contre les chenilles processionnaires du chêne

A partir de 2018, 47 nichoirs à mésanges ont été posés. Ils ont été complétés en 2019 par des nichoirs à rougegorges ainsi que 33 gîtes à chiroptères. (Carte)

En 2020, 190 chênes ont été échenillés à la Borne blanche et au Bois l’Evêque.

L’augmentation croissante du nombre de chenilles processionnaires du chêne s’explique notamment par la hausse des températures, les hivers plus doux préservent une quantité plus importante de larves à l’entrée du printemps.

Ensuite, les mésanges, prédateurs naturels, ont vu leur population diminuer en faveur des chenilles. Pour terminer, les plantations mono spécifiques créées par l’homme permettent à l’espèce d’avancer, telle de véritables autoroutes, et de perdurer.


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